Plaisanterie qu'on fait aux despens de quelqu'un, à qui on donne de grandes esperances, ou à qui on fait peur de quelque chose qui n'est pas vraye.

On dit proverbialement d'un grand hableur, que c'est un donneur de bayes, qu'il repaist de bayes, lors qu'il promet beaucoup, & qu'il ne tient rien. L'origine de ce proverbe, selon Pasquier, se rapporte à un berger, qui dans la Farce de Pathelin étant cité en Justice, répondit toûjours comme les moutons, baye, à toutes les accusations de son maistre, & aux interrogatoires du Juge : depuis lequel temps on a dit, Repaistre ou payer de bayes, en parlant de ceux qui payent de vaines promesses, ou qui ont des entretiens ridicules. Menage au contraire veut que ce mot vienne de l'Italien baia.